Odyssée

Par Fabio Visintin
Finished

Project financed successfully on 24/05/2016

194
100 % complété 100%

Espagnol, Anglais, Français et Italien.

Todo o nada

Finished

"Ce projet raconte l’Odyssée d’Homère uniquement à partir d’images ordonnées en une séquence logique, sans texte ni dialogue. L’objectif est de développer une chronique visuelle simple et compréhensible, à fort impact émotionnel  en recourant aux différentes solutions de montage que propose la bande dessinée. Les images offrent  une interprétation poétique du récit homérique, avec toute la fascination, les significations que cette grande oeuvre a accumulé au fil du temps. L’intention est ici de créer une lecture purement visuelle qui s’écoule comme un long rêve dont on peut profiter les yeux ouverts".

Fabio Visintin

A propos du projet

Représenter, au seul moyen de l’image, l’Odyssée, sans doute le poème le plus connu de l’Antiquité, peut paraître contradictoire.

L’Odyssée décrit en effet les aventures d’un héros dont la principale caractéristique (en plus de la ruse) est l’usage de la parole, sa capacité à conter ses propres exploits, convaincre et charmer par le langage tous ceux avec lesquels il entre en contact, qu’ils soient hommes ou dieux.

Le vieil Anténor, dans le chant  III de l’Iliade,  se souvient avoir accueilli Ulysse dans sa demeure quand Grecs et Troyens essayaient d’entamer des négociations de paix. Il le décrit ainsi:

Il était immobile, il regardait par en-dessous, les yeux fixés au sol. On aurait dit qu’il ne savait pas quoi dire. Il semblait comme  prisonnier de sa colère ou complètement fou. Mais lorsque de sa poitrine sortait une voix profonde qui prononçait des paroles semblables à des flocons de neige en hiver, aucun homme n’aurait osé défier Ulysse, personne n’aurait osé s’arrêter à son apparence.

Le roi d’Ithaque avait la magie du verbe. Comment transformer en mots  ces « flocons de neige » sans les dénaturer? C’est ce qui m’a poussé à choisir le silence et l’enchaînement d’images comme la forme idéale pour donner le jour à cette histoire. Une histoire au sein de laquelle la mer et la solitude tiennent une place si importante.

Le récit (qui n’utilise pas le texte écrit comme sous-titre ni comme dialogue) s’appuie exclusivement sur le montage d’images entrelacées en une séquence logique.

Ceux qui connaissent déjà l’histoire de l’Odyssée apprécieront la manière dont certains épisodes ont été interprétés.

Ulysse est un homme qui est allé au-delà de ses limites, le seul qui soit entré de son vivant au royaume d’Hadès et en soit revenu, le dernier grand héros qui s’adresse aux dieux comme s’ils étaient ses semblables. Au fil des siècles la figure légendaire d’Ulysse s’est étoffée avec parfois des significations contradictoires. Dans l’Antiquité certains croyaient qu’il était le fils de Sisyphe, d’autres qu’il était rusé au point de tromper la mort elle-même.  Sa lignée met l’accent sur l’esprit pirate et menteur d’Ulysse. Enfin Ulysse signifie en grec “Le Détesté” (à cause de la haine que lui vouaient ses adversaires et ennemis qui, à l’image de Poséidon, le dieu de la mer, furent vaincus et trompés). A l’inverse Dante (dans la Divine Comédie), le décrit comme un héros herculéen qui franchit les colonnes d’Hercule par amour pour la sagesse « en quête de vertu et de connaissances ».

L’Odyssée d’Homère (celle à laquelle je me réfère dans ma version) présente un personnage qui, sans cesser d’être un “héros”, reste essentiellement un homme mu par un seul désir: “rentrer chez lui” pour retrouver son épouse, son fils, son palais, sa terre.



C’est un personnage étonnamment moderne, le prototype de ces nombreux antihéros auxquels nous  ne cessons de nous identifier.

Au cours de son périple, Ulysse fait la rencontre et tombe amoureux de femmes attirantes, de déesses aussi belles que dangereuses: la nymphe Calypso (en grec “celle qui dissimule”) qui après l’avoir sauvé du naufrage le maintiendra en exil forcé sur l’île d’Ogygie; la mystérieuse magicienne Circé, blonde fille d’Hélios et nièce de Médée, puissante magicienne passée maître dans le pouvoir des plantes; la jeune princesse Nausicaa, fille d'Alkinoos, roi des Phéaciens, qui recueille le naufragé lorsqu’il s’échoue sur l’une des plages de son royaume; Athéna, déesse qui apparaît à maintes reprises, sous différentes formes et qui le protège toujours telle une marraine bienveillante et finalement Pénélope, son épouse et reine qu’il n’a de cesse de retrouver.

Outre les dieux, Ulysse rencontre au cours de ses voyages de nombreuses créatures fantastiques: les sirènes, les âmes des défunts du royaume d’Hadès, Charybde et Scylla (deux horribles monstres marins qui règnent sur ce qu’on appellera plus tard le détroit de Messine) et finalement le cyclope Polyphème, le fils cannibale et monstrueux de Poséidon.



Après tant d’adversité, quand il parvient  enfin à rentrer dans sa patrie, Ulysse n’est pourtant pas au bout de ses épreuves: il devra affronter les prétendants venus à Ithaque réclamer la main de Pénélope, que tous croient veuve. L’irrespect que subit sa femme, son fils,  la dilapidation de ses biens vont attiser la colère du héros: sa vengeance sera aussi terrible qu’implacable.

Il est difficile de croire que tout ce que raconte l’Odyssée  se soit déroulé dans la seule mer Méditerranée. Comme l’a déjà signalé dans l’Antiquité Philostrate: "Pensez-vous réellement qu’un homme aussi rusé qu’Ulysse ait pu se perdre pendant 10 ans sur une mer aussi vaste qu’un étang?".

La route empruntée par Ulysse s’enfonce dans l’irréel. C’est un voyage loin du monde des hommes, dans des univers parallèles.

Les lieux dans lesquels se déroule l’histoire (tout en conservant la mémoire des îles de la Méditerranée) sont des lieux fantastiques, images fascinantes qui constituent la toile de fond des principales étapes de la chronique.

"Dans ma nouvelle graphique, je souhaite que les images transmettent ce que 
les mots ne peuvent décrire sans atténuer ni banaliser.

Je veux montrer les regards, les costumes, le reflet des incendies, les vagues

et les abîmes où règne Poséidon.

Je veux dessiner les dieux païens et à travers leur apparence mettre en lumière
tout leur pouvoir, leur folie et tout le mystère qu’ils recèlent.

Je désire transmettre les trésors qui sont la mémoire des civilisations enfouies.

Je veux que le lecteur soit transporté dans une ère antique profonde et primitive,
entraîné dans un rêve inscrit dans une époque légendaire.

Je souhaite l’impliquer dans une expérience suggestive et que ce soit sa propre
imagination qui crée les dialogues qui rappelleront la poésie d’Homère".
 
Fabio Visintin
 

Galerie de récompenses

 

Spaceman Project comme l’auteur savons ce qu’un travail de qualité représente en termes d’efforts. Nous y sommes préparés. Nous sommes des amoureux de la bande dessinée et nous avons décidé de l’élever à un niveau jamais encore égalé. Un niveau où lecteurs, auteurs, éditeurs et libraires deviendraient les protagonistes. Pour ce faire nous avons accordé une attention particulière au moindre détail et le budget de cette campagne a été adapté à la qualité de l’offre que nous vous proposons.

Le délai de réalisation pour cette oeuvre au maximum est estimé à 15 mois.

Dernier point et non des moindres, toutes les illustrations qui sont présentées dans cette campagne sont provisoires et susceptibles d’être modifiées lorsque l’objectif sera atteint et l’oeuvre en cours de fabrication. Ces modifications affecteront essentiellement les images de couverture, elles ne porteront en aucun cas sur l’histoire, le format de l’oeuvre ou les contreparties proposées (qui resteront inchangés). Le projet que nous proposons et c’est logique, est un projet vivant, un projet en devenir. La créativité n’a pas de limite et nous sommes convaincus que nous ne devons cesser de l’améliorer. C’est l’engagement de qualité que nous avons conclu avec nos lecteurs.